samedi 22 décembre 2012

Suivez Anthémios lors de son "entretien d'embauche" à son arrivée au monastère !

Après l'extrait du mois dernier, le blog reprend son cours avec un nouveau post qui vous conduira aux côtés d'Anthémios lors de son entretien avec Anastase, le supérieur du monastère !

Lors du post d'octobre, au terme du troisième chapitre, Anthémios venait de terminer son long voyage en atteignant enfin ce monastère de l'Hellespont, sa destination finale. Ce mois-ci, nous poursuivons le fil du roman et nous nous intéressons au quatrième chapitre, consacré  à l'entretien que doit passer Anthémios avec le responsable de l'établissement. Comme l'indique le titre de ce chapitre, "Un entretien décisif", l'enjeu pour Anthémios est ici d'être accepté par l'higoumène (l'équivalent, dans un monastère byzantin, d'un abbé) dans son couvent. Il postule à devenir novice, rappelons-le. Il rencontrera à cette occasion celui qui deviendra son maître durant son noviciat.

Arrivé la veille au soir, Anthémios a passé la nuit dans l'auberge annexe du monastère. Au petit matin, ses compagnons Héraclius et Procope le quittent pour reprendre leur route vers Constantinople. Serge, le moine hôtelier, le conduit alors au monastère, lequel est plongé dans le brouillard, en cette matinée d'hiver, lui donnant un aspect lugubre. Juste avant de parvenir à l'entrée, ils passent devant la forge du monastère. Là, Serge présente à Anthémios le moine cellérier, Rhômanos, qui a pour charge l'intendance et l'approvisionnement du couvent. Le jeune garçon rencontre ainsi un deuxième moine dans la communauté. Puis un troisième, en la personne de Méthode, le moine portier, lorsqu'ils arrivent enfin devant le portail de l'établissement.

Frère Méthode le conduit dans une antichambre donnant sur la salle capitulaire, là où Anastase va lui accorder audience. Anthémios patiente là un moment, le temps que Méthode aille prévenir l'higoumène de son arrivée. Lorsque le jeune postulant est enfin convié à se rendre dans la salle capitulaire, il est intimidé, tant par la solennité du lieu que par l'enjeu de l'entretien et l'importance du personnage qu'il va rencontrer. D'autant qu'Anastase trône sur une estrade et qu'il n'est pas seul, un autre moine est à ses côtés. Mal à l'aise, Anthémios ne sait trop comment se présenter à eux et les saluer. Il improvise donc maladroitement, mais ces interlocuteurs n'en font pas cas. Anastase est plongé dans la lettre du père d'Anthémios que Serge lui a remis la veille. Il l'accueille assez brièvement et lui pose aussitôt des questions sur la réalité de ses motivations à devenir novice. Il devine à travers cette lettre que c'est surtout son père qui veut faire d'Anthémios un moine. Anthémios parvient plus ou moins à convaincre le supérieur de ses motivations. Mais Anastase relève alors dans cette lettre un point plus délicat encore : l'âge d'Anthémios.
A 14 ans, il est encore trop jeune pour être accepté comme novice. Anastase lui précise qu'il doit avoir seize ans révolus pour pouvoir devenir novice. En réalité, il cherche simplement à le tester pour voir sa réaction, car depuis le concile in Trullo, en 692, l'âge minimum pour entrer en religion est de 10 ans. Cet âge plancher fut fixé pour éviter les dérives rencontrées auparavant, il n'était pas rare en effet de voir des familles faire postuler au noviciat des enfants bien plus jeunes encore...   Anthémios est donc tout à fait éligible. Anastase le trouve trop jeune néanmoins. Il préférerait en fait voir arriver des candidats un peu plus âgés et se présentant au terme d'une démarche spirituelle personnelle, plutôt que des gamins envoyés là par leur famille. Cependant l'higoumène est embarrassé, car celui qui vient présenter sa candidature aujourd'hui est un gamin venu de très loin. D'un point de vue pratique, il ne peut plus vraiment éconduire ou mettre à la porte Anthémios, car ce dernier n'a plus d'accompagnateurs pour le reconduire à Melnik. Moralement, il ne veut pas prendre cette décision et lui propose une solution transitoire : il accepte d'accueillir Anthémios en tant que simple postulant jusqu'à ses seize ans. Il sera alors régularisé comme novice, et rentrera officiellement en noviciat pour une durée de deux ans.

Anastase se renseigne ensuite sur l'éducation et les connaissances acquises par le postulant. Anthémios lui fait part de ses acquis et en particulier de ses connaissances linguistiques de dialectes thraces et slaves. L'higoumène le snobe alors et lui apprend qu'il va devoir tout apprendre en rentrant dans ce monastère. C'est à cette occasion qu'il lui présente celui qui va devenir son maître, frère Georges, le moine qui se trouve à ses côtés et qui est son second dans la communauté. 

Solidus à l'effigie de l'empereur Léon V (813-820) et de son fils Konstantinos 
(Wikimedia Commons - Cplakidas) 
Anastase, avant de conclure l'entretien, s'intéresse à un dernier point dans la missive du père d'Anthémios. Celui concernant une somme qu'Anthémios est censé remettre au monastère. C'est ce qu'on appelle alors une apotagè, une sorte de droit d'entrée pour les nouveaux arrivants dans un monastère. Anthémios lui remet alors une bourse et l'higoumène en découvre le contenu. La somme est nettement plus élevée que celle à laquelle il s'attendait. Elle s'élève à une vingtaine de nomismata, la monnaie d'or, la plus forte unité monétaire ayant cours dans l'Empire (une nomisma au singulier, des nomismata au pluriel... on y retrouve la racine grecque qui a donné le mot "numismatique" en Français), héritière du solidus romain (lequel a donné, lui, le mot "sous" en Français). Elle sert pour régler les dépenses importantes et seules les familles aisées en disposent. Les masses populaires y ont peu ou pas accès.  Les deux pièces d'or présentées ci-contre sont à l'effigie de l'empereur Léon V, le basileus qui régne alors sur l'Empire à l'époque de notre histoire, et de son fils Konstantinos. Elles sont donc contemporaines et similaires à celles qu'Anthémios remet à Anastase. 


Follis à l'effigie de l'empereur Léon V (813-820) 
(Wikimedia Commons - Saperaud) 
La monnaie courante, celle qui sert aux dépenses quotidiennes et que le quidam a dans la poche, se nomme le follis et est en bronze. Quand on sait qu'un follis représente à peu près la valeur d'1/300ème de nomisma, on comprend que ce que contient la bourse d'Anthémios est une petite fortune, plusieurs milliers de follis... Les deux follis ci-contre sont eux aussi contemporains de l'époque d'Anthémios puisqu'ils sont à l'effigie de Léon V. Les plus observateurs d'entre vous auront reconnu que celui de droite sert de "logo" à ce blog ;) Pour l'anecdote, sachez qu'il ornait également les manuscrits que j'envoyais chez les éditeurs avant que je ne prenne part à l'aventure Bookly...
Icône russe représentant le 2nd Concile de Nicée
(ou 7ème concile oecuménique), XVIIème siècle,
couvent de Novodevichy, Moscou
(Wikimedia Commons - Shakko)     

Anastase reconnaît que c'est une somme importante et que généralement une apotagè s'élève à dix nomismata, douze tout au plus. Il dit réprouver ensuite le principe pour un postulant de devoir verser un droit d'entrée pour intégrer un monastère et qu'il ne l'accepte pas habituellement. Il faut dire que cette pratique est censée être interdite depuis le second concile de Nicée, en 787. Lors de ce concile, dont le principal enjeu fut de mettre fin à la première crise iconoclaste (nous y reviendrons dans de futurs posts), de nombreuses décisions furent prises pour réguler la vie monastique et l'une d'elles fut d'instaurer la gratuité lors de l'entrée dans la vie religieuse, nul ne devait payer pour entrer en religion. Les excès étaient nombreux auparavant, mais la pratique des droits d'entrée se maintiendra malgré ce canon édicté à Nicée.  

Toutefois, Anastase reste pragmatique - et assez hypocrite il faut l'avouer - et accepte de recevoir cet argent... non pas comme une apotagè mais comme une donation, au prétexte qu'Anthémios n'est qu'un postulant et pas encore officiellement un novice. Il a par ailleurs des travaux urgents à mener au niveau de la toiture de la bibliothèque, qu'il ne pouvait financer faute de trésorerie... cet argent venu du ciel tombe à point... et le reliquat servira au financement de ses bonnes oeuvres... L'higoumène précise à Anthémios que malgré la générosité de cette donation, il n'aura pas droit à un traitement spécial durant son noviciat et devra suivre les mêmes règles que le reste de la communauté. Après quoi, Anastase lui renouvelle bon accueil et l'invite à poursuivre l'entretien avec Georges, puis se retire de la salle avec la bourse en vue de la remettre à l'économe du monastère.

 Anthémios, en cette fin de chapitre, se retrouve ainsi seul avec son maître, Georges. Ce dernier ne manque pas de charisme et met aussitôt le jeune homme à l'aise. Il lui explique dans les grandes lignes l'organisation du monastère et en quoi va consister sa formation à ses côtés. Il lui propose enfin d'effectuer une tournée afin de visiter le couvent et d'être présenté à l'ensemble de ses occupants. Cette visite et ses rencontres seront l'objet d'un autre post, le mois prochain. D'ici là, je vous souhaite de très belles Fêtes de fin d'année !
A bientôt.

Olivier.   

       
  





jeudi 15 novembre 2012


Un ultime extrait avant la sortie de l'e-book de "La confession d'Anthémios" !

Pas de post "documentaire" ce mois-ci sur le blog, je vous propose plutôt de découvrir un dernier extrait avant la sortie prochaine du livre numérique !

Il s'agit du troisième chapitre, celui qui était l'objet des deux derniers posts (voir en septembre et en octobre). Cliquez sur le lien "Plus d'infos" pour le lire entièrement.

Pour rappel, le deuxième chapitre est déjà disponible en extrait sur ce blog (voir en juillet) et le premier l'est sur Bookly.fr. Je vous laisse raccrocher les wagons...

Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos commentaires ou vos questions !

A bientôt.

Olivier.




                         CHAPITRE III
                 Des berges du Strymon
              aux rivages de l’Hellespont


                                                                              8

« Les premiers jours de notre voyage, nous suivîmes le cours du Strymon[1], dont les flots verts impétueux dévalent vers le sud. Nous n’en quittâmes pas les berges avant d’avoir atteint, quelques jours plus tard, son débouché sur la mer. Plus nous avancions et moins le froid se faisait sentir. Rapidement, la neige finit par disparaître, ce qui permit d’accélérer le rythme de notre voyage. Nous dormions dans des auberges, ou bien chez des connaissances d’Héraclius. Je me souviens que nous avons passé le premier soir dans un petit village - dont le nom m’échappe aujourd’hui, ma mémoire, relativement grande, n’est pas infaillible - au bord du fleuve. Cette localité était en partie habitée par des populations venues d’Anatolie, que l’empereur Nicéphore avait fait venir quelques années plus tôt, comme il l’avait fait dans l’ensemble des régions proches du royaume bulgare, en vue de peupler davantage ces provinces et de mieux les défendre. Là, nous avions dégusté de délicieuses truites, ainsi que de savoureux barbeaux que les villageois élevaient et puisaient dans des viviers. Nous nous sommes ensuite rendus à l’église, où était célébrée la nuit de l’Epiphanie. Le lendemain matin, je fus très étonné de découvrir une coutume particulière : de jeunes hommes, à peine plus âgés que moi, tout juste vêtus d’un pagne autour de la taille, malgré le froid vif, rivalisaient à plonger dans le fleuve pour rapporter une croix que le prêtre y avait jetée, non sans l’avoir auparavant bénie. Par cette tradition, était commémoré le baptême du Christ dans le Jourdain. Le plus stupéfiant est que chacun de ces hardis adversaires ressortait de l’eau sans le moindre mal. Une fois le lauréat célébré, tous allaient ensuite en courant, et dans de grands éclats de rire, se réchauffer dans une étuve préparée à cet effet.
La suite de notre itinéraire, le long du cours d’eau, fut sans histoire notable. Nous longeâmes les rives du lac d’Achinos, où se trouvaient plusieurs villages que nous traversâmes sans y faire halte. Sur notre gauche, le massif du Pangée nous toisait de ses hauteurs, ce qui nous confirma que nous n’allions pas tarder à atteindre la mer.  En effet, un peu plus tard, depuis un haut plateau, sur le site de l’acropole de l’ancienne cité d’Amphipolis, je découvris enfin le débouché du Strymon. Après d’ultimes méandres, le fleuve venait en un paisible delta terminer sa course dans l’immensité bleutée. Pour la première fois de ma jeune vie, je découvrais la mer. J’étais impressionné par cette sensation d’infini. A perte de vue le royaume de Poséidon m’exposait sa magnificence. Cette exaltation et l’excitation du voyage prirent le pas sur la tristesse et la mélancolie que j’éprouvais depuis mon départ, et je commençais à saisir les attraits de cette expérience.
Notre convoi descendit les collines qui dominaient le delta, et gagna Chrysoupolis, un petit port fortifié situé à proximité, où nous passâmes la nuit, et d’où nous embarquerions le lendemain matin pour l’Hellespont[2].
Aux aurores, nous prîmes place dans un navire marchand, après y avoir chargé nos bêtes et nos effets. Mon émerveillement de la veille ne s’était pas altéré. Je contemplais enfin de près l’élément marin : les embruns, l’odeur de la mer, le cri des mouettes, le vent du large, l’agitation de ce petit port, tout concourait à mon plaisir.
La mer était particulièrement agitée en cette journée d’hiver, mais le capitaine décida d’ordonner l’appareillage. Bien vite nous aurions quitté le port et gagné le large. »


                                                                                   9

« Notre bateau fendit les eaux du Golfe Strymonique en longeant, sur sa droite, les côtes déchiquetées de la péninsule de Chalcidique, couverte de forêts et ponctuée à son extrémité par le Mont Athos. Immensité pyramidale que je devinais, malgré la couche nuageuse qui entourait son sommet et qui intensifiait encore sa mystérieuse et fabuleuse aura mystique. Je n’ai pas eu le loisir d’apprécier longtemps ce paysage somptueux : le ciel était bas, la mer difficile et un terrible mal de mer me terrassa.

samedi 20 octobre 2012

Traversez le nord de la mer Egée à bord du navire d'Anthémios et de ses compagnons !


Ce mois-ci, c'est sur mer que nous poursuivons notre voyage en compagnie d'Anthémios. Nous appareillerons de Chrysopoulis sur la côte macédonienne, à l'embouchure du Strymon, et mettrons le cap sur l'Hellespont, le nom que l'on donnait alors au détroit des Dardanelles.


Le navire de commerce qu'empruntent Anthémios, le commerçant Héraclius et son fils Procope, ainsi que le reste de leurs compagnons, quitte Chrysopoulis dès le lendemain de leur arrivée dans ce port. L'appareillage se fait dès l'aube et Anthémios - qui découvre la mer rappelons-le - est tout aussi émerveillé que la veille au soir. 

Leur trajet va les amener à traverser toute la partie septentrionale de la mer Egée, la carte ci-dessous vous permettra de retrouver leur parcours...
Rappel de l'itinéraire d'Anthémios (Photo bathymétrique de la mer Egée : Wikimedia Commons - NASA)

Au début de la traversée, le navire longe ainsi la Chalcidique, cette péninsule en forme de trident, dont la pointe la plus orientale est ponctuée par le Mont Athos. A cette époque, cette célèbre montagne pyramidale n'accueille encore aucun monastère. Pratiquement désertique, elle n'est bordée que par quelques villages de pêcheurs et n'est peuplée que de rares bergers ou par des ermites déjà attirés par l'aura mystique qui se dégage du lieu. Les premières communautés monastiques ne s'y implanteront qu'une cinquantaine d'années plus tard.
Le Mont Athos vu depuis la mer, un jour d'hiver,
tel qu'Anthémios a pu le découvrir (Wikimedia Commons - Evgeni Dinev)
 

Lorsque le navire passe à proximité du Mont, Anthémios profite peu du spectacle. En cette journée de janvier, la montagne est en partie masquée par les nuages et le garçon a le mal de mer...

Le bateau croise également plusieurs îles, à commencer par Thasos, au loin, par babord, puis surtout Lemnos, par tribord, où ils font probablement escale (je n'en parle pas dans le roman, mais on peut le supposer...) sur la côte nord. Il s'agit de la plus grande île du secteur. Et enfin, par babord, Imbros (aujourd'hui turque et renommée Gökçeada), la dernière île sur leur route avant l'entrée du détroit. 
Plage de Kardamos sur l'île d'Imbros
(Wikimedia Commons - Ggia)
Plage de Ropalos sur l'île de Lemnos (Wikimedia Commons - Alessandro Arzilli)
Ebloui, Anthémios aperçoit des dauphins nageant devant la proue du navire. Il ne connaissait cet animal que sous forme de  fresque ou de mosaïques. Le voyage, qu'il vivait jusqu'à présent plutôt avec tristesse depuis son départ de Melnik, devient une expérience extraordinaire. 
Représentation d'un dauphin bleu, espèce courante en mer Egée
(Détail d'une fresque minoéenne du Palais de la Reine
 à Cnossos, Crète : Wikimedia Commons - H. Zell)

A l'approche de l'Hellespont, l'embarcation croise un dromon, un imposant navire de guerre, cuirassé, surmonté de deux mâts et d'une tour en bois (le xylokastron), et mu par deux rangées de rames. Sa proue est flanquée d'un éperon acéré et est ornée d'une intimidante gueule de lion. Le capitaine explique alors à Anthémios que cette dernière sert à projeter du feu. Le feu grégeois en l'occurrence, une arme redoutable et qui est alors exclusivement utilisé par les Byzantins. D'ailleurs, "grégeois" en vieux français signifie "grec". Cette arme décisive donnera longtemps un avantage important à la flotte byzantine au point de faire de la mer Egée un véritable lac byzantin. 
Dromon byzantin employant le feu grégeois contre un navire de la flotte du rebelle Thomas le Slave en 822  
(Détail tiré du Codex Skylitses Matritensis, XIIème siècle, Biblioteca Nacional de Madrid : Wikimedia Commons )


Cliquez sur le lien "Plus d'Infos" pour lire la suite de ce post

jeudi 20 septembre 2012


Parcourez la Macédoine orientale et descendez le cours du Strymon aux côtés d'Anthémios !

Avec la troisième étape de ce blog, nous quittons Melnik et accompagnons Anthémios sur la route le conduisant vers le monastère qu'il doit rejoindre et qui se situe dans le Détroit des Dardanelles, à plusieurs centaines de kilomètres de là.


"Des berges du Strymon aux rives de l'Hellespont" tel est le titre du troisième chapitre de "La confession d'Anthémios". Comme vous l'avez compris, celui-ci est donc entièrement consacré au long voyage que doit effectuer Anthémios avant d'atteindre enfin le monastère qu'il s'apprête à intégrer. Son itinéraire va le conduire tout d'abord sur les berges du principal fleuve de Macédoine orientale, le Strymon, puis l'amener à descendre son cours jusqu'à son embouchure dans le nord de la Grèce actuelle. C'est cette première partie du voyage que je vous invite à découvrir aujourd'hui. Lors d'un prochain post, nous poursuivrons le voyage sur mer jusqu'à la Péninsule de Gallipoli, la rive européenne de l'Hellespont où se situe le monastère, destination finale de ce périple.

Et rien de tel qu'une bonne carte pour situer tout ceci... et vous replonger dans le contexte de l'époque (nous sommes en janvier 815 pour rappel...)...
Carte retraçant le périple d'Anthémios (Photo bathymétrique de la mer Egée : Wikimedia Commons - NASA)
La Strouma en hiver près de Blagoevgrad (Bulgarie, en amont de la région de Melnik) (Wikimedia Commons - Klearchos Kapoutsis)
Lorsque Anthémios et son convoi quittent Melnik, sous la neige, ceux-ci rejoignent rapidement les abords du Strymon tout proche et suivent son cours vers le sud. Au début la neige est très présente sur les rives et la photo ci-contre vous donnera une idée de l'aspect irréel que prend le fleuve en cette saison et que découvre Anthémios. Au fur et à mesure de leur progression, la neige finit par disparaître et le fleuve s'élargit et devient moins tumultueux. 

Vue du fleuve Strouma toujours dans la région de Blagoevgrad
(Wikimedia Commons -  Kiril  Kapustin (www.imagesfrombulgaria.com))
De nos jours, on ne parle plus de "Strymon", mais de "Strouma". La Strouma s'étire sur plus de 400 km et se trouve, pour les trois quarts, en territoire bulgare. Elle y prend sa source et traverse pratiquement tout l'ouest du pays, formant l'une des vallées les plus fertiles de Bulgarie. Seul son dernier quart se situe en Grèce, où elle termine sa course en un delta se jetant dans la mer Egée. C'est ce cours inférieur que le convoi longe essentiellement durant son voyage. Anthémios y découvre des flots moins impétueux et des retenues d'eau, comme le lac d'Achinos par exemple. 

Le Pangée (Wikimedia Commons - Stagidis)
Plus tard, à l'est, alors que l'embouchure du fleuve se rapproche, notre garçon aperçoit le Pangée, un massif imposant qui culmine à 1 956 m et qui borde la côte.

Le convoi atteint ensuite un plateau qui domine le débouché du fleuve et sur lequel se situe l'acropole d'une ancienne cité appelée Amphipolis. C'est depuis ce promontoire que le jeune Anthémios va apercevoir la mer pour la toute première fois. Le moment est intense et émouvant pour ce garçon de 14 ans qui n'a jamais connu jusqu'alors que l'intérieur des terres.
Vue panoramique depuis l'acropole d'Amphipolis, telle qu'a pu la découvrir Anthémios.
Au fond, on aperçoit les ultimes méandres de la Strouma et la mer Egée (Wikimedia Commons - Marsyas)
Statue de lion à Amphipolis
(Wikimedia Commons - Vlahos Vaggelis)
Amphipolis était une ville importante dans la région à l'Antiquité, étape stratégique sur la Via Egnatia (pour mémo, voir la carte de cette route dans le post du 19 juillet dernier), mais à l'époque byzantine, quand Anthémios y passe, le site est délaissé. 

C'est plus bas, au bord du delta, que se trouve désormais la ville importante du secteur : Chrysoupolis. C'est depuis ce port fortifié que notre héros et ses compagnons de voyage embarqueront, le lendemain matin, sur un navire de commerce en direction de l'Hellespont et à destination de Constantinople. 

Nous effectuerons cette traversée lors du prochain post de ce blog et arriverons enfin au monastère.

A très bientôt.

Olivier.    


vendredi 17 août 2012


Découvrez Melnik, la ville natale d'Anthémios !

Pour la deuxième étape de ce blog, nous prenons la direction de Melnik, en Bulgarie, là où Anthémios est né et a passé son enfance.


Dans le deuxième chapitre, que vous pouvez lire ou relire sur ce blog, Justin découvre toute une partie du passé d'Anthémios qu'il ignorait complètement. Après avoir recueilli le surprenant aveu du premier chapitre, il apprend en effet qu'Anthémios fut novice dans un monastère, contraint par la volonté de son père, il y a de cela une soixantaine d'années. Le prêtre demande alors à cette occasion plus de détails sur sa jeunesse, la destinée de ses parents et de ses frères et soeurs. 
Anthémios décrit alors le contexte de l'époque et son enfance dans sa région natale, la Macédoine orientale, et en particulier à Melnik, la ville dont il est originaire. Il parle également avec nostalgie des possessions de son père, qui était alors un grand propriétaire terrien de la région.

Aujourd'hui, Melnik est une charmante petite ville du sud-ouest de l'actuelle Bulgarie, à quelques encablures de la frontière grecque, située dans la vallée de la Struma et aux pieds du massif du Pirin. C'est officiellement la plus petite ville de Bulgarie, puisque c'est la plus petite localité du pays désignée comme telle par les autorités. Son passé historique lui vaut sans doute cette distinction, mais en France on parlerait plus probablement d'un (petit) village... avec 274 habitants selon le recensement de 2005... On mettra tout le monde d'accord en concluant que c'est une ville de la taille d'un village... En tout cas, le site naturel où s'est implantée cette localité est absolument splendide.
Vue panoramique de Melnik (Wikimedia Commons - Delyan Zhekov)
Pyramides de sable à proximité de Melnik (Wikimedia Commons - Scythian)
Dans ses alentours, on trouve d'impressionnantes formations sablonneuses pyramidales qui ne sont pas sans rappeler celles de Cappadoce, bien que leurs origines géologiques soient sensiblement différentes. Anthémios fait d'ailleurs ce rapprochement dans le livre, même s'il n'est jamais allé en personne en Cappadoce.


Autres pyramides près de Melnik (Wikimedia Commons - Todor Bozhinov)


La petite ville vit surtout aujourd'hui du tourisme (près d'une centaine de maisons y sont classées monuments historiques, en particulier des XVIIIème et XIXème siècles) et, comme à l'époque médiévale, de l'agriculture (arboriculture et surtout viticulture, l'un des tous meilleurs vins de Bulgarie y est produit).


Maisons traditionnelles dans le centre-ville de Melnik (Wikimedia Commons - Ralik)


A l'époque de l'enfance d'Anthémios, au début du IXème siècle, Melnik (Melenikos en Grec) est un bourg important dans une région fertile de l'Empire située aux confins des royaumes bulgare et slaves. Le secteur est fortement convoité en ce début de siècle et les Bulgares, encore païens à cette époque, constituent la principale menace, leurs razzias y sont fréquentes. C'est d'ailleurs à cette époque que des villes importantes de la Bulgarie d'aujourd'hui, comme Sofia ou Plovdiv, deviendront pour la première fois bulgares. Melnik, quant à elle, le deviendra en 836, mais la région changera souvent de mains durant les siècles suivants.

Dans les dernières parties du chapitre, Anthémios en vient à parler du moment où, à l'âge de 14 ans, le jour de Noël, il apprit qu'il était temps pour lui d'accomplir la destinée que son père lui avait fixée depuis toujours : celle de devenir moine et de rejoindre un monastère. 
La situation dans la région étant trop instable et périlleuse, son père, sur conseil d'Héraclius, un ami commerçant, décide de le recommander auprès d'un monastère situé dans une région beaucoup moins exposée, en Chersonèse de Thrace, autrement dit l'actuelle péninsule de Gallipoli, à l'entrée du détroit des Dardanelles. C'est Héraclius lui-même qui, se rendant à Constantinople, se chargera de le conduire jusque-là. 
Etabli à Philippopolis, l'actuelle Plovdiv au coeur de la Bulgarie, ce négociant en tissus et soieries, ne peut s'y rendre par voie terrestre, la Via Egnatia étant rendue hasardeuse par la présence Bulgare en Thrace. Quant à la Via Militaris, plus directe encore puisqu'elle passe à Plovdiv, reliant Singidunum (comprenez Belgrade...) à Constantinople, elle est peu fiable pour les mêmes raisons. Il n'a comme option que rejoindre la mer Egée, pour relier la capitale par voie maritime, ce qui explique son détour par Melnik totalement à l'opposé.

La veille de l'Epiphanie, à l'aube, Anthémios se joint à Héraclius et sa suite et quitte ainsi sa famille et sa ville natale. Le jeune garçon le vit comme un déchirement et perçoit cet instant poignant comme la mort de son enfance. Lorsqu'il prend la route ce matin-là, vers le sud, il a abondamment neigé dans la nuit. Dans ce contexte, cette blancheur exprime pour lui le deuil, le blanc d'un linceul, celui de son enfance que l'on vient d'enterrer. D'où le nom que porte ce chapitre : "Un linceul de neige".
Melnik sous la neige (Wikimedia Commons - Ralik)
Lors de notre prochaine étape nous accompagnerons le convoi d'Anthémios en route pour la péninsule de Gallipoli.

Olivier.         
     

jeudi 19 juillet 2012

A la découverte de la Thessalonique byzantine dans les pas de Justin...

Pour le premier véritable post de ce blog, je vous emmène dans les ruelles de Thessalonique où nous emboîterons le pas à Justin !


Justin est ce prêtre de la fin du IXème siècle que vous avez découvert en lisant le premier chapitre de "La confession d'Anthémios" (si vous ne l'avez pas lu, il est bien-sûr encore disponible en extrait sur www.bookly.fr).

A cette époque, Thessalonique est déjà un port important et un centre économique majeur, devenu le débouché naturel sur la Mer Egée, et de là vers tout le monde méditerrannéen, des voies de commerce des régions du nord des Balkans. C'est même la deuxième ville la plus importante de l'Empire après la capitale, Constantinople.

Dans les premières lignes du roman, nous découvrons Justin en terminer avec l'office des vêpres (c'est à dire l'office de l'hesperinos dans le rite byzantin), se précipiter hors de son église et parcourir les rues de Thessalonique vers une destination qui nous est inconnue.

Fortifications byzantines à Thessalonique (Wikimedia commons - Marijan)
On apprend que son église de quartier se trouve près des murailles orientales de la ville et qu'elle est située à proximité de la Rotonde Saint-Georges.


Dans la Thessalonique d'aujourd'hui, on peut encore admirer des vestiges de remparts de l'époque byzantine, quant à la Rotonde Saint-Georges, elle est toujours debout. Originellement, ce mausolée romain du IVème siècle avait été conçu pour accueillir la dépouille de l'empereur Galère. L'éloignement du lieu de sa mort fit que ce dernier n'y fut jamais inhumé. Vers 400, le monument fût agrandi et transformé en lieu de culte chrétien et le restera pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des Ottomans en 1430. Ces derniers en firent une mosquée et c'est pourquoi on la voit aujourd'hui flanquée d'un minaret. De nos jours, le lieu est un centre culturel où se tiennent régulièrement des expositions ou des événements.     
La Rotonde Saint-Georges (Wikimedia commons - G.M. Groutas)

Non loin de la Rotonde, existe un autre monument de la même époque, dont on ne parle pas dans le roman mais que Justin aura certainement maintes fois traversé : l'Arc de Galère. Il s'agit des vestiges d'un tétrapyle, un monument à quatre portes, qui est aujourd'hui l'un des monuments emblématiques de la ville. L'Arc de Galère est donc connu en Grèce. Bon, c'est vrai que pour nous en France, il l'est beaucoup moins... dans un autre genre et dans un passé plus proche, avec Jacques Crozemarie, c'est plutôt la "galère de l'ARC" que nous avons connu... 
L'Arc de Galère et au fond la Rotonde Saint-Georges vue d'un autre angle (Wikimedia Commons - Nefasdicere)

...je m'égare... pour conclure sur le sujet, sachez que ces deux monuments font partie de la Liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO parmi les biens référencés sous l'appellation "Monuments paloéchrétiens et byzantins de Thessalonique".
Toujours dans les pas de Justin, nous croisons désormais une patrouille à la hauteur de la basilique Saint-Démétrius (Haghios Dimitrios). Notre prêtre ne prend pas la peine de jeter un oeil sur l'édifice, tant elle est fait partie du décor pour lui, mais je vous invite à l'admirer en passant...

Parvis et façade de la Basilique St-Demetrius (Wikimedia Commons)
Transept et abside de la basilique St-Démétrius (Wikimedia Commons - Marijan) 
...si vous entrez, vous y verrez de magnifiques mosaïques et fresques, dont celles représentant le saint patron de la ville, donc Saint-Dimitri vous l'avez compris... Lequel fut un ermite chrétien martyrisé par un certain empereur du nom de Galère que l'on commence à bien connaître à travers ce post... le bâtiment accueille en son sein le sanctuaire de Dimitri et les dévôts y viennent chaque jour en masse tant son culte est populaire à l'époque de Justin comme durant tout le Moyen-âge. La foire de la ville à l'époque médiévale lui était d'ailleurs dédiée. 
Mosaïques de St-Démétrius (Wikimedia Commons)
Pour en revenir à l'aspect extérieur de cette basilique, et en particulier à sa façade, ce que nous admirons aujourd'hui n'a que peu de rapport avec ce que Justin pouvait observer de son temps. Cette basilique a en effet été en proie aux flammes lors du gigantesque incendie de 1917, l'un des plus grands du début du siècle en Europe, et a été fortement endommagée. Elle fut reconstruite dans les décénnies suivantes et réouvertes au culte seulement en 1949. C'est pourquoi elle a aujourd'hui une façade relativement moderne alors que le monument d'origine date du IVème siècle, qu'il a été remanié au VIIème et VIIIème et qu'il a été transformé lui aussi en mosquée au XVème. Cette basilique fait elle aussi partie des monuments byzantins de la ville inscrits dans liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pour lire la suite de cet extrait cliquez sur "Plus d'infos" 

lundi 9 juillet 2012

Le deuxième chapitre disponible en extrait !

Après ce bref billet inaugural et avant de vous adresser d'ici quelques jours le premier véritable post de ce blog, je vous propose de lire un nouvel extrait de "La confession d'Anthémios" !

Il s'agit du deuxième chapitre. Cliquez sur le lien "Plus d'infos" pour le lire entièrement.

Vous aviez peut-être lu le premier sur www.bookly.fr ? Sachez que le site a également mis en ligne le neuvième. 

Vous avez donc désormais la possibilité de lire trois chapitres par l'intermédiaire du web.

A très bientôt et bonne lecture !



                      CHAPITRE II
         Un linceul de neige


                                               5

« - Cette bien longue histoire remonte à la lointaine époque où j’étais novice dans un monastère basilien. Un monastère que le Seigneur, dans sa grande mansuétude, a déjà fait s’effacer de la mémoire des hommes, introduisit Anthémios.
-  J’ignorais que tu avais mené une vie de moine dans ton passé, coupa Justin surpris.
- En vérité, tu sais beaucoup de choses sur les trente-cinq dernières années de ma vie, passées ici à Thessalonique, mais bien peu sur les quarante premières, et même absolument rien sur les vingt premières, constata Anthémios avant de poursuivre son récit.
- Devenir moine n’a jamais été une vocation pour moi, cette destinée était celle que mon père m’avait attribuée. Il avait d’ailleurs projeté très tôt le destin de chacun de ses enfants, si bien que chacun d’entre nous sut tout jeune quel avenir lui serait assigné. Isaac, mon frère aîné, reprendrait classiquement la succession de mon père. De mon côté, ce serait donc une carrière religieuse, mon parrain a d’ailleurs choisi mon prénom en fonction de cette prédestination qu’avait fixée mon père. En me donnant le même prénom que l’un des deux concepteurs de la basilique Sainte-Sophie, à Constantinople, on entendait ainsi que ma vie soit à l’image de la formidable réalisation de cet architecte : un admirable édifice entièrement dédié à la plus grande gloire de Dieu.
- Anthémios de Tralles, dit d’un air pensif Justin, j’ai toujours remarqué que tu portais le même prénom que cet architecte célèbre, mais je ne m’étais jamais réellement posé la question de savoir pourquoi. J’en ai aujourd’hui la réponse, ajouta-t-il les yeux dans le vide, comme réfléchissant à haute voix.
Anthémios accueillit ce commentaire par un léger sourire approbateur, et reprit le fil de son histoire.
- Mon second frère, Aetius, plus jeune que moi, serait, quant à lui, destiné à poursuivre une carrière militaire. Ce choix convenait très bien au tempérament tumultueux de mon jeune frère, qui effectivement fit, et fait encore, une grande carrière dans l’armée, au service des différents empereurs qui se sont succédé. Là encore, le choix de son prénom ne fut pas anodin.
A cette dernière remarque, Justin réagit par une suggestion interrogative.
- Aetius ? N’est-ce pas le nom de ce général romain qui triompha des hordes barbares en Gaule ?
- Plus exactement de celles du démoniaque Attila, précisa Anthémios. On avait voulu donner à mon frère un prénom qui puisse symboliser au mieux le rôle qui lui avait été désigné : celui de la défense de l’Empire contre la barbarie païenne. Ce choix était donc tout à fait approprié. Cette préoccupation était d’autant plus forte pour mon père, que celui-ci était un grand propriétaire terrien en Macédoine orientale. Cette région était à l’époque située aux portes de l’Empire, et était très convoitée, si bien que parfois l’on ne savait plus de quel côté de ses portes elle se trouvait exactement. Les populations hellénisantes y étaient d’ailleurs très minoritaires. La proximité slave et la menace bulgare étaient constantes et la grande crainte de mon père était de voir un jour ses terres définitivement aux mains de ces barbares, qui, à l’époque, n’avaient pas encore, faut-il te le rappeler, épousé la religion du Christ. Les craintes de mon père étaient tout à fait fondées : à peine un an après la naissance d’Aetius, le Khan Kroum, le terrible roi des Bulgares, fut vainqueur des troupes de l’Empire dans la vallée non loin de notre région. Il ne s’était pas attardé et notre ville échappa à l’occupation. Sa principale ambition avait été surtout de tenter de fédérer les tribus slaves de Macédoine, et ses choix de conquête se portèrent plus au nord.

Naissance d'un blog...

Fans, supportrices, supporters ou simples visiteurs, bienvenus sur le blog de mon projet littéraire « Les icônes de sang » !

L’objet de ce blog, que je lance donc par ce post, n’est pas tant de vous dévoiler en détail l’histoire et l’intrigue de cette saga historique et fantastique que de vous faire découvrir le cadre dans lequel elle s’inscrit en abordant une multitude de thèmes liés : Histoire, architecture, géographie, art, archéologie, théologie, philosophie, mythologie, sorcellerie, etc…  le champ est vaste… le tout dans un style léger et détaché, afin de vous faire découvrir beaucoup de choses, le temps d’une pause déjeuner au bureau ou d’un surf sur le web un week-end, en vous détendant et sans vous ennuyer…

Ce blog sera donc dédié essentiellement au cadre de ma saga, plus qu’au texte lui-même, mais cela n’exclura pas de vous proposer, de temps en temps, d’y lire un nouvel extrait…

Ainsi, à l’image d’un Lorànt Deutsch et son excellent « Métronome » (Lorànt si tu nous lis… « j’adore ce que tu fais… », « j’suis ton plus grand fan… », etc… ;), je vous invite à travers mon blog à voyager dans le temps et dans l’espace. Sauf qu’ici ce ne sont pas les stations de métro qui rythmeront vos étapes mais les chapitres des différents tomes de ma saga. Et surtout, je vous emmènerai un peu plus loin que la Porte d’Italie… direction la Grèce, la Bulgarie et la Turquie !

Ces pays constituent, en effet, le cadre, il y a près de 1 200 ans, du premier opus de cette série : « La confession d’Anthémios ».
Beau programme en attendant de découvrir d’autres lieux et d’autres époques au gré des prochains tomes !

Pour celles et ceux, infime minorité, qui ont déjà eu l’occasion de lire entièrement ou partiellement mes manuscrits, ce blog enrichira et éclaircira davantage vos connaissances sur le cadre de ma saga.
Pour les autres, vaste multitude, j’espère qu’il vous donnera envie, d’une manière ou d’une autre, de suivre et de soutenir mon projet.

A très bientôt !

Olivier D.